J’avais
écrit il y a quelques jours un article traitant de l’affaire des cahiers des
charges d’Elkhelfi. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et bien des
péripéties se sont déroulées. La tournure des événements a pris des tournants
drastiques.
Benkirane
et son ministre de la communication ont « discuté » avec le roi à
propos de ces cahiers des charges. Ils ont déclaré que la discussion était
fructueuse et que le roi appuyait leur volonté de réformer les médias publics.
De belles paroles. Juste après, on a entendu Benkirane affirmer que « les
appels à la prière ont leur place à la mosquée et non aux chaines télévisées »,
les cahiers des charges ont été ensuite confiés à une commission présidée par
ministre de l’habitat et retirés à Elkhelfi – l’exception marocaine a frappé
encore une fois - et les anciens cahiers ont été maintenus en vigueur. Et pour
clore le spectacle, le président de la HACA ayant validé les cahiers des
charges a été royalement retiré de son poste.
On est
loin de la vigueur avec laquelle Elkhelfi défendait ses cahiers des charges, on
est bien loin de sa menace de démission. De cela, on est passé à des
déclarations où il mettait de l’eau dans son vin en affirmant que les cahiers appartenaient
à tous les marocains et qu’ils comprenaient des clauses sujette à modification …
Ce qui m’intrigue dans cette affaire c’est la célérité avec laquelle le
ministre a délaissé sa dignité, celui qui criait avec colère que le peuple l’avait
choisi pour réformer les médias publics.
Si l’on
était dans un pays où les ministres avaient du courage politique et savaient
garder leur dignité, Elkhelfi aurait déposé sa démission. Mais au contraire, on
se met à justifier l’injustifiable, à atténuer les discours et à diluer les
vérités. Cette affaire était devenue pour l’opposition un régal où chaque
député s’amusait à puiser dans la langue de bois pour fustiger « les
dérapages du gouvernement » et sa négligence de « l’approche
participative ».
Les
premières séquelles d’affrontement avec les centres du pouvoir ont démontré une
lâcheté inexorable de la part du gouvernement mené par le PJD. Au lieu de
continuer avec le leitmotiv de « bâtir et réformer ensemble, gouvernement
et monarchie », vous devriez avoir le courage de dénoncer les obstacles
qui vous sont dressés au lieu de cajoler le palais et son entourage.
Le
constat s’affirme pour la énième fois : les rouages du pouvoir et des
centres de décisions sont biaisés. Le régent demeure le roi, avec un
gouvernement composé de ses conseillers. Tandis que le gouvernement Benkirane
ne constitue qu’une mascarade servant à encaisser les critiques du peuple, des
épouvantails qui ne font qu’accentuer le caractère « salvateur » de
la monarchie absolue. Les épouvantails deviennent adeptes de la rente et de la
mascarade jusqu’à ce qu’un vent « saint » les emporte pour ramener de
nouveaux pantins. Tout cela sous le couvert d’une nouvelle constitution
étriquée de tous les côtés et sous les chants de « la lutte contre la
corruption ».
Comment
pourrait-on attendre d’un tel gouvernement qui délaisse ses cahiers de charge d’une
manière si lamentable, qui s’effrite si majestueusement et d’une manière si
lâche la résolution de problèmes si sérieux que le chômage, la crise économique
et la pauvreté ? J’ai défendu Elkhelfi lorsqu’il défendait sa cause et ses
prérogatives, mais je ne peux que le blâmer pour cette fin misérable, la fin d’un
épouvantail !
Et pourtant il a tous les pouvoirs.
RépondreSupprimerTant pis pour nous!
le gouvernement benkirane a menti au peuple durant la campagne électorale en prétendant combattre l'impunité et la corruption.
RépondreSupprimerbenkirane te pas mal de figures au PJD n'ont qu'un souci que de plaire au roi au détriment des problèmes qui étranglent le peule marocain. L'histoire du gouvernement youssoufi se reproduit intégralement avec ces barbus. Une fois le ko, le palais interviendra pour se confirmer qu'il est unique et la charika lho fi l7okm.
Aucun, et je repete AUCUN, homme politique au Maroc n'a les couilles pour tenir tete a la monarchie.
RépondreSupprimerBenkir-Ane n'est qu'un autre fusible qui est la pour sauter quand il aura fini sa mission de proteger la monarchie en ses temps turbulents. Benkir-Ane n'est la que pour gagner du temps a la monarchie. Les incompetences generalisees de tous les dirigeants au Maroc ne va faire qu'accentuer la crise qui secoue le Maroc. Les projects qui coutent les yeux de la tete au contribuable Marocain, tel que le TGV, ne vont faire qu'empirer les deficits budgetaires. Cela va conduire a un marche de l'emploi encore plus anemique qu'il ne l'a ete ces dernieres annees.
La crise qui secoue l'Europe se fait sentir de plus en plus au plus profond du Maroc. Cela va mettre a mal les soi-disant reformes que Benkir-Ane prone a longueur de journee.
On va voir a quoi tout ce theatre de publication de listes d'agrements va aboutir: Rien. Absolument a rien. Benkir-Ane sera devant ses quatres verites.
Ce connard de Benkir-Ane jouit en direct quand le roi lui parle. Comment peut on esperer des reformes d'un tel esprit tordu?