samedi 5 octobre 2013

Bons baisers du Maroc


           L’un des exercices les plus ardus à pratiquer dans le plus beau pays du monde est d’analyser et de décortiquer la scène publique en étant muni du bistouri de la raison et de la logique. Mener cette tâche à bon escient peut vous doter d’une migraine, une pratique quotidienne de cet exercice est le droit chemin à l'asile psychiatrique.

En Jordanie, on a revu les prix des carburants à la hausse, le peuple a répondu avec un soulèvement où les portraits du roi Abdallah II ont été vandalisés. Au Soudan, des victimes sont tombées sous la répression du sanguinaire Omar El-Bechir suite à la même décision. Quant au Maroc et grâce à son exception réputée, une seule augmentation n’a pas suffi. Du coup, on a récidivé, dans la joie et la bonne humeur. Lors de la première augmentation, un pantin est sorti calmer les ouistitis que nous sommes en affirmant qu’il veillera à ce que le prix des bananes n’augmentera guère. La deuxième fois, le pantin n’a même pas daigné s’adresser aux ouistitis. Sublime.

Notre pays est sans gouvernement depuis plusieurs mois. Énième preuve que ce dernier n’est qu’un pare-chocs sans surplus. « Une croissance à 7% », « une lutte acharnée contre le despotisme et la corruption », « une bonne gouvernance et de la transparence » … C’étaient les slogans du PJD lors de sa campagne. Maintenant Benkirane invite les marocains à remercier Dieu « car ils ont de l’électricité et en prime, sans coupure …». Pauvre tyrannie terrassée … Chabat prend les rênes de l’Istiqlal et invite les ânes aux manifestations « politiques » au boulevard le plus important de la capitale. Mezouar, avec ses primes qu’on ne présente plus, s’apprête à reprendre les finances du pays. Cerise sur le gâteau : le pauvre PJD « Dénonce, fustige et crie » à l’égard des « pratiques douteuses » ayant conduit à la perte de son siège à Moulay Yaacoub. Ah oui, c’est vous qui allez éradiquer le despotisme ? Riez ou pleurez, vous avez au moins le choix.

Et afin de veiller à l’exception marocaine, il fallait emprisonner le plus dangereux terroriste du pays : Anouzla. Et oui, avec sa plume il menait constamment des attentats nuisant à la sérénité des marocains. Les sujets de sa majesté qui offrent leurs âmes et corps au commandeur des croyants veulent que le budget royal soit de 15 fois celui de son confrère espagnol et adorent qu’on gracie les pédophiles ayant abusé de leur progéniture. Qu’en savent les mille et une organisations internationales qui ont fustigé cette arrestation ? Qu’en sait le Washington Post à l’exception marocaine ? Qu’en savez-vous bande de nihilistes ? Soulignons ici la prestation ubuesque d’un présumé porte-parole du gouvernement pour défendre cette arrestation. C’est une excellente manifestation de l’incompétence et de la bassesse d’un ministre qui s’est converti au rôle du « Berrah » du régime, faute de pouvoir exercer ses fonctions dans un ministère qu’on bannit dans les pays démocrates.

Ah oui, n’oublions pas les baisers. Nous avons mis en taule, les voyous, les tueurs les pédophiles (pardon, ceux-là on les gracie) et les corrompus. Vint le tour des adolescents du baiser.  Entre temps allons raconter aux citoyens d’Imider et d’Anefgou comment on a inventé « le militantisme des baisers » et comment on a créé le front national à la défense des lèvres insoumises pour contrecarrer les « atteintes féroces » aux libertés individuelles. Quand on aura fini, rendons une visite à Anouzla et présentons-lui nos fulgurants accomplissements … à la défense du baiser.

mercredi 18 septembre 2013

Anouzla, ce terroriste de la dignité

 
            Afin de couronner l’ère de la nouvelle constitution et de mettre en exergue nos avancées exceptionnelles en terme de démocratie, notre Etat a n’a pas lésiné sur les moyens : emprisonner l’un des journalistes des plus intègres et des plus courageux de ce pays, Ali Anouzla. Ce dernier a été arrêté d’une manière hollywoodienne sous le prétexte de diffusion d’un message terroriste d’AQMI.

            Voyons cela de plus près : joindre à un article un lien vers un journal espagnol contenant ladite vidéo a été pris pour un acte de louange pour le terrorisme. Avec ce raisonnement, les locaux d’Al Jazeera devraient être saisis, les journalistes de la BBC arrêtés et le directeur de la CNN limogé. Tous ces médias ont diffusé à plusieurs occasions des messages et enregistrements émanant d’Al Qaïda ou d’autres organisations terroristes. Informer n’a jamais été synonyme de galvanisation et d’incitation au terrorisme, sauf au plus beau pays du monde.

            Si la volonté de l’Etat marocain était de restreindre la diffusion de ladite vidéo, il aurait pu avoir recours à des moyens plus intelligents et plus discrets afin d’arriver à ce dessein. À l’ère de PRISM et autres mécanismes de surveillance et de censure, la tâche aurait pu être bien plus facile. L’arrestation d’Anouzla a au contraire mis la lumière sur ladite vidéo et cette dernière aura été visionnée mille et une fois depuis l’annonce de l’arrestation.

            Parfois, il faut arrêter de se mentir. Anouzla a toujours été invité aux commissariats et aux tribunaux à cause de son engagement et de ses éditos sans concession. Cette affaire est une manipulation sournoise pour le faire taire, éclipser le site d’informations Lakome et aviser les autres journalistes qui oseraient s’attaquer au vrai centre du pouvoir : la monarchie.  
            Car il a critiqué avec courage et sincérité le despotisme et l’anarchie de ce pays, car il a mis le doigt sur le budget faramineux du roi, car il a dénoncé son absence et car il a suivi de près les gourdes du makhzen, on l’a arrêté. C’est parce que Lakome a réalisé un excellent travail journalistique lors de l’affaire du pédophile espagnol qu’on l’a taxé de terroriste. Et l’on vient après crier à ce que justice soit faite. La justice de l’affaire des primes de Mezouar ou celle de l’affaire d’Alouia ?  Une justice de deux poids, deux mesures …

            Autre fait marquant, mais attendu : À la vitesse de la lumière, certains partis lépreux sont sortis avec des communiqués rodés dans le jargon de l’insulte et de la traitrise à l’égard du journaliste. Où était cette hyperréactivité lors de l’affaire de la grâce au pédophile ? Moujahid, certains journalistes et d’autres sbires du makhzen n’ont pas tardé à leur tour pour fustiger « l’incitation au terrorisme » … Mais cela ne fera qu’honorer Ali et appuyer son intégrité.

            Oui, Anouzla est un terroriste. Un terroriste qui puise sa plume dans l’encrier de la dignité pour dénoncer le vrai terrorisme pratiqué par l’Etat à l’égard de ses « sujets ». Appauvrir les marocains, les distraire avec des politicards, dilapider leurs deniers publics et mener des politiques désastreuses tout au long des dernières années. C’est cela le terrorisme.

Bref, libérez Ali.

samedi 3 août 2013

La disgrâce de la grâce



                Une économie nationale endettée et à bout d’une gravissime crise, un paysage politique médiocre et des politicards dénudés de tout courage, des citoyens pris quotidiennement pour un troupeau de moutons sans dignité, des deniers publics volés et dilapidés sans aucune poursuite judiciaire, un tiers de marocains officiellement illettrés, une rente qui gangrène le pays à tort et à travers, un système féodal basé sur la grâce et la disgrâce, une constitution consacrant le despotisme et centralisant tous les pouvoirs aux mains de la monarchie. Rien de grave, me direz-vous, c’est le quotidien marocain. Ajoutez à cela une grâce royale effrontée pour un pédophile espagnol, dites-moi que c’est normal, je vous crache dessus. Sans regret.

                Gracier un lobbyiste pro-israélien par le président du « Comité Al Qods », n’aurait pas été suffisant. Il aurait fallu étendre la liste à un pédophile en série ayant violé onze enfants marocains dont l’âge variait entre 2 ans et 13 ans. Condamné à trente ans de prison, on lui a offert la grâce après un séjour écourté d’une année et quelques mois aux prisons marocaines. A-t-on concerté avec les victimes de ce monstre ? A-t-on demandé l’avais de leurs parents ? Non, la commanderie des croyants est sacrée et ses décisions ne peuvent être discutées. Libérer le violeur de vos enfants, qui court immédiatement intenter un procès à ses victimes est la plus sage des décisions, circulez et ne contestez guère. Autrement, on vous tabasse.

                Sous le prétexte d’une sournoise « raison d’Etat », on a offert la liberté à un pédophile. Disons-le clairement, le premier responsable est le roi du Maroc. Il est écrit, noir sur blanc, dans la constitution qui nous a percé les tympans que le roi est l’unique personne au Maroc pouvant accorder la grâce. Arrêtons de chercher un quelconque bouc-émissaire à sacrifier avec une « colère royale ». Colère que l’on veut assimiler au marteau de Thor … 

                Cette grâce est l’apogée d’un système politique pourri qu’on ne cesse de dénoncer chaque heure. C’est la parfaite consécration d’un pouvoir démesuré sans aucun contrôle, un pouvoir qui prétend la perfection, se réjouit de piller les richesses du pays et à assujettir ses citoyens.

                Quand les marocains venus de tous bords, grands et petits, hommes et femmes, sont venus dénoncer cette folie, la matraque leur a répondu : « On ne peut contester le roi, qu’il gracie un ou mille pédophiles ». Une unique égalité existe dans ce pays et s’est encore manifestée hier : l’égalité de la matraque. Soyez qui que vous voulez, vous y passez.

                Le gouvernement castré a avalé sa langue, avec un Benkirane soudainement muet et un Ramid qui essaie lamentablement de se déresponsabiliser. Je n’attendais pas plus d’eux. Car le vrai gouvernement trouve refuge dans le sérail … Où sont donc les marcheurs du dimanche avec leurs belles lunettes de soleil pour dénoncer la pédophilie, où sont artistes, intellectuels et figures de proue de cette société ? Où sont les « illuminés » marocains ? Enfouis tels des rats dans leur coin et refusant de s’exprimer sur cette grave affaire. Certains débiles mentaux de quelques partis et la racaille de la presse marocaine se sont mis à puiser dans la théorie du complot pour noyer le débat, on ne peut être plus servile et plus sournois que cela.

                Les médias officiels chanteront la chanson du plus beau pays du monde. Mais une couverture mondiale de l’événement a d’ores et déjà fustigé les faits. Au lieu d’excuses royales et du retrait de la grâce, on a coulé le sang de manifestants pacifiques encore une fois. Plus que jamais, les marocains ont assisté hier à un régime qui a su en un temps record former un consensus inégal à son encontre. Plus que jamais, ce régime doit changer. 

vendredi 8 février 2013

La compensation à la marocaine



  
            Les temps sont durs dans le plus beau pays du monde. Plus d’une année après la nomination du gouvernement actuel, plusieurs marocains peinent à déceler un réel changement et une nette amélioration de leurs conditions de vie. Depuis le début de son mandat, le gouvernement s’est endetté avec des sommes pharamineuses pour assurer les ressources nécessaires au pays. Ces dettes n’ont pas pu résoudre cette situation qui reste le fruit d’un cumul des dernières années.

Si l’on jette un regard de plus près, nos réserves de change ont drastiquement baissé et ne peuvent plus couvrir que trois mois. Ce qui risque de poser de sérieuses difficultés aux importations du pays. Les dernières statistiques du HCP affirment une légère hausse du chômage, le taux le plus élevé est toujours détenu parmi les jeunes. En plus de cela, le gouffre de la balance économique ne fait qu’augmenter … Étant donné que l’Europe constitue notre premier partenaire économique, nos indicateurs économiques seront intimement reliés au contexte du vieux continent. Et ces temps-ci, les grandes puissances de l’UE puisent dans tous les stratagèmes pour sauver l’union et éviter la dérive.

            Au Maroc, la nouvelle trouvaille du gouvernement est de mener une réforme de la caisse de compensation pour éviter la banqueroute des comptes publics. Faut-il rappeler qu’une augmentation des prix des carburants a eu lieu des mois auparavant. Les tarifs de certains moyens de transport ont ainsi augmenté pour « couvrir » le déficit engendré par ladite augmentation.  Fruits, légumes et autres denrées n’ont pas attendu longtemps pour prendre le pas. Et ce selon les régions et les produits concernés, sans aucun contrôle réel malgré les longs discours. 

« Ce n’est pas suffisant, la caisse de compensation prend des milliards et il faut mettre fin à cela », rétorquent les responsables pour justifier la prochaine réforme. Oui, il faut réformer cette caisse et l’on ne peut maintenir sa subvention, tous les économistes vous diront cela. Cependant, si le gouvernement fait preuve d’une vigueur remarquable à l’égard de cette caisse, ce n’est guère le cas pour d’autres chantiers aussi importants, si ce n’est plus.

 « Nous ne devrons guère mener les corrompus devant la justice, cela risque de faire fuir les investisseurs ». C’est le leitmotiv de Benkirane. Dès lors on s’arroge en un clément salvateur qui abandonne les milliards dérobés  du contribuable … Pour la rente, on génère un tapage médiatique  où l’on chante encore les slogans de transparence et autres friandises. À la fin, on publie des listes. Et c’est tout. Les indicateurs économiques du pays tirent l’alarme, c’est le contexte idéal pour prolonger l’exonération de l’agriculture. Ajoutez à cela que plus de la moitié des entreprises installées au Maroc déclarent des déficits annuels pour éviter le fameux impôt sur les sociétés. Ne citons guère une certaine taxe sur la richesse, dont le chantier s’est soudainement évaporé …

Toutes ces pistes recèlent les démons qui effrayent Benkirane, laissons-les donc et attelons nous donc à puiser encore dans le peuple. Achetons de nouvelles voitures luxueuses, ajoutons-les au parc automobile public dont le nombre dépasse celui des Etats-Unis et de la France réunis et demandons au marocain de se serrer la ceinture, il est fait pour cela. Chemin faisant, augmentons  les salaires de nos chers députés dans notre parlement. La comédie et ses dérives coûtent cher tout comme l’art. L’art de se moquer des marocains.

Changeons de perspective : selon ses chiffres, le HCP considère classe moyenne, tout foyer dont le revenu mensuel est situé entre 2800 et 6800 dirhams à peu près. Les évaluations officielles stipulent que la réforme aura pour conséquence d’élever les dépenses de ces foyers de 500 à 600 dirhams. Si la définition de la classe moyenne est sujette à discussion, l’augmentation lui sera fatidique dans tous les cas. Aussi graduelle, aussi atténuée que la réforme puisse être, dégâts il y aura et pouvoir d’achat se réduira. Des allocations directes seront destinées aux familles les plus démunies nous annonce-t-on, avec l’administration marocaine et ses dédales, c’est le contexte propice pour un nouvel épisode de corruption et de népotisme. 

On attendra donc juin pour que notre gouvernement arrive avec sa réforme, on verra probablement encore Benkirane en direct justifier ces augmentations, les spéculations et augmentations vireront dans tous les sens. Certains y voient déjà un retour des « martyrs de la koumira », d’autres restent confiants que le marocain encaissera silencieusement encore une fois. Le temps nous dira ce qu’il en sera.

mercredi 23 janvier 2013

Caravane tu n’iras, citoyen tu périras



            Cela fait maintenant plus d’une année que le gouvernement Benkirane a été nommé. Une période durant laquelle on a eu droit à un florilège de déclarations et de décisions politiques dont l’aspect va du plus utile au plus extravagant. Cependant, de temps à autre on a droit à des épisodes qui nous laissent pantois vis-à-vis de la scène politique marocaine et ses dédales de gouvernance. Après l’interdiction d’un speech du chef du gouvernement à Tanger et le tabassage du parlementaire du PJD par les forces de l’ordre, vint le tour à l’interdiction des caravanes de solidarité avec les régions enclavées du Maroc.

            Les trois faits cités émanent tous des prérogatives ministère de l’intérieur. Ministère régalien des plus importants pour l’état et dont les clés échappent encore à Benkirane. Si l’interdiction de Benkirane l’humilie une énième fois et la bastonnade du député touche à sa dignité en tant que citoyen avant d’être un représentant du peuple, l’interdiction d’une caravane de solidarité ne peut en aucun cas faire l’objet d’une justification. C’est unanimement un crime des plus condamnables.

            Nombre de citoyens, d’associations et de bienfaiteurs se sont déplacés dans maintes régions désenclavées du Maroc, où le froid et la mort ne font que rôder. Les décès des citoyens et leur précarité ont mobilisé maintes personnes qui ont amené des denrées, des couvertures et autres habits en guise d’aide à ces contrées. L’état marocain a royalement failli encore une fois à garantir des conditions respectables à ces parcelles de territoire. Peut-être parce qu’elles font encore partie de ce qu’on appelle « Le Maroc non utile ». Bref, l’unique intervention du gouvernement consistait à roder des communiqués officiels pour « démentir » les cas des décès des nourrissons ayant succombé à cette vague de froid.

            Les caravanes continuaient d’affluer vers Anefgou et autres régions, certaines avec spontanéité et bénévolat, d’autres pour pratiquer le « safari-photo-associatif ». Peu importe, dans les deux cas les citoyens désenclavés recevaient de l’aide, ce qui est le plus important. Mais le ministère de l’intérieur ne pouvait guère accepter cela pour longtemps. Selon sa pensée caduque et autoritaire, toute œuvre caritative doit être cadrée dans une campagne officielle. Durant celle-ci on bombera torses et poitrines avec un badge jaune flamboyant pour montrer sa soi-disant solidarité. On veut consacrer le monopole du caritatif, en faire un phénomène saisonnier et bien régulé de façon à ce qu’il soit toujours chapeauté par le premier bienfaiteur du pays. Ignoble.

            Le ministère de l’intérieur déclare que ces caravanes sont sournoisement utilisées par certains groupes islamistes pour « galvaniser » et endoctriner les foules. Trouvaille du siècle. On ne peut nier que certains groupes islamistes, au Maroc ou ailleurs, usent du social pour gagner des adeptes. Mais serait-ce une raison suffisante pour interdire toute caravane de la sorte ? Devrait-on laisser les gens mourir de faim et de froid au risque qu’ils aient des affinités avec certains groupes ? Demandons-nous, où est cet État ? Le ministère de l’intérieur, qui a à sa disposition des montants exorbitants encaissés dans ses « caisses noires » et qui servent à financer ses sbires entre autres usages, ne peut-il user de cet argent pour désenclaver ces régions ? Non, on préfère la force, la répression et l’interdiction. C’est ce que les « sujets » méritent, nous disent-ils.

            Au-delà des déclarations tordues de Benkirane, au-delà de la fameuse « interprétation démocratique » de la nouvelle constitution qui nous emmerde les tympans, au-delà de toute cette mascarade et hérésie politique, ces interdictions de caravanes répugnent et nous poussent à crier : marre, on en a marre.