samedi 27 août 2011

Est-ce l’Armageddon de l’économie mondiale ?


 
Après la revue en baisse de la note souveraine des Etats-Unis par l’agence de notation Standard & Poor’s, les prémices d’une gigantesque crise mondiale commencent à faire foison. 

Tous les pays ont une dette publique dont le taux varie. Mais quand on s’appelle les USA et qu’on est la super puissance mondiale, nos dépenses pour consolider et préserver cette hégémonie dépassent largement nos revenus.  En effet, selon le fameux CIA World Fact Book, la dette publique américaine atteint 88,9% de son PIB, produit intérieur brut qui constitue presque le triple de celui du second état –La chine- dans le classement mondial établi par le FMI.

Pour pallier au déficit engendré par la balance des dépenses et revenus, le gouvernement américain a recours aux bons du trésor, les fameux T-Bonds. Ces bons pouvant être achetés par des banques, des investisseurs ou des gouvernements étrangers. Au fur et à mesure des années, la maison blanche est contrainte de payer ce qu’elle doit aux possesseurs de bons, et ce en plus du montant d’intérêt. La balance étant toujours rompue, on a recours à la mise en vente de nouveaux bons de trésors … accumulant ainsi les dettes publiques et surtout les intérêts avec.

Aujourd’hui, la dette publique  américaine a atteint 14 trillions de dollars, montant colossal et équivalent par dessus tout au PIB annuel du pays de l’oncle Sam. Cette situation critique pose d’énormes difficultés à l’économie de ce pays le laissant impuissant et incapable de payer ses sommes dues.

Deux solutions font alors irruption : Soit on diminue les dépenses via un plan d’austérité ou on augmente les taxes des contribuables. La première conduira à de nombreux griefs de la part des citoyens qui dénonceront qu’ils n’auront plus d’argent à débourser et que l’économie en souffrira. Quant à l’augmentation des taxes, elle ne réduira pas seulement le pouvoir d’achat, mais créera une instabilité de la société menant à de fortes contestations et grèves qui entraveront encore le développement de l’économie et enracineront la crise.

Aucune des deux ne sera finalement choisie, à cause du risque et du cercle vicieux qu’elles engendrent. On aura recours à une troisième solution : lorsqu’on a besoin de liquidités, on en crée. La Réserve fédérale – banque centrale des États-Unis - s’en chargera et alimentera les banques à travers tout le territoire américain. Ainsi, il y aura plus de dollars, ce qui conduira à ce que la monnaie perde sa valeur. De cette façon les biens auront plus de valeur, et vous devriez payer plus pour votre ravitaillement et votre essence. Non pas parce qu’ils valent plus, mais parce que votre dollar vaut moins dorénavant. Vous l’aurez deviné, c’est l’inflation.

Revenons aux gouvernements ayant prêté les américains, ce cumul de prêts a fait que les USA paraissent posséder plus d’argent que ses prêteurs. Le dollar américain gagne ainsi en valeur face à la monnaie de ces états. La main d’œuvre sera alors moins chère dans ces pays, ce qui leur permettra par les mécanismes de libre échange et de la mondialisation de vendre leurs biens dans les Etats-Unis à des prix très compétitifs, ne laissant guère de part de marché pour les fabricants américains.

La solution qui s’impose à l’oncle Sam sera de délocaliser ses usines et de les implanter dans ces pays où la main d’œuvre vaut moins. Cela ne fera que compliquer la situation : les américains commenceront à perdre leur argent, arrêteront de payer les taxes et débuteront à percevoir des indemnités de chômage. Et c’est ainsi que les revenus du gouvernement vont baisser tandis que ses dépenses vont encore augmenter … décidément, on n’est pas sorti de l’auberge. Et pour couronner le tout, les heureux citoyens qui possèdent encore un emploi feront tout pour le conserver, y compris travailler plus sans apercevoir plus.

Récapitulons pour mieux cerner le paradoxe : le gouvernement ne pourra pas augmenter les taxes ou avoir recours à l’austérité sans causer de récession. De l’autre côté, obliger la Réserve fédérale à créer plus de monnaie augmentera considérablement le taux d’inflation.
                Solution vous me dites ? Pour l’instant, le gouvernement américain pourra continuer à s’endetter, mais puisque il ne pourra pas payer le cumul des intérêts à son compte, cela rend sa faillite inévitable.

Prochainement, les Etats-Unis ne pourront guère payer leurs dettes. Et c’est ainsi que les banques, les investisseurs et les gouvernements étrangers que j’avais cités au préalable ne pourront pas à leur tour payer leurs factures, puisqu’ils comptaient sur l’argent dû à l’oncle Sam. Et puisque tous les pays ont une dette publique et que chacun endette l’autre, tout le système économique mondial risque de s’effondrer lorsque la plus grande puissance mondiale ne pourra plus honorer ses engagements.

Les conséquences seront graves : lorsque les investisseurs ne pourront plus payer leurs factures, les entreprises seront dans l’impossibilité de verser les salaires des employés. Lorsque les banques ne pourront plus payer leurs factures, le citoyen lambda ne sera plus capable d’accéder à un emprunt, voire à retirer ses épargnes, et lorsque les gouvernements étrangers ne pourront plus payer leurs factures, leurs banques et investisseurs éprouveront le même scénario !

Une situation économique jamais vue à travers l’Histoire ! Un effondrement mondial de l’économie qui dépasse le jeudi noir de 1929 ou autres crises plus récentes. Les prémices commencent déjà à faire face avec les crises de la Grèce et de l’Islande … Voyons ce qu’il en sera dans les mois qui viennent …


2 commentaires:

  1. Vous faites du copier-coller mon cher ami.
    Ces scenarios de fin du monde me font rire.
    Allez mon ami, prenez des lecons d'economie, et vous verrez que ce que vous dites la n'est que de la speculation.
    La mort annoncee des USA continue depuis au moins 75 annees.

    RépondreSupprimer
  2. Bonne analyse de la situation sauf que vous oubliez de mentionner le plus essentiel : que la réserve fédérale, n'a de fédéral que le qualificatif et que si elle réserve bien quelque chose, c'est L'OR. La seule vraie valeur contrairement au dollar agonisant à cause d'une logique de racket.
    Toujours est-il que si ce scénario ne s'est jamais déroulé à travers l'Histoire, il y' a eu des épisodes de l'Histoire qui ont prédit ce qui allait se passer pour celui qui sait lire et bien user de son marxisme. A chaque fois qu'un gouvernement tentait de s'opposer à la logique de la Banque et du Dollar, il était éliminé... (Andrew Jackson, Kennedy, De Gaulle, Saddam, et récemment Kadhafi (je vous invite à voir du côté du dinar en Or)...
    Oncle Sam n'est qu'une marionnette, et le marionnettiste est un cartel bancaire privé dont le centre est la Fed.
    Il n'y aura que les peuples qui vont souffrir, l'Oligarchie financière qui chevauche tant bien que mal ce cartel bancaire maintenant risque de se tirer d'affaire, si les peuples ne font rien et s'ils continuent dans les faux combats à tergiverser...
    Le Maroc comme pays émergent n'est pas encore conscient de tous ces enjeux, mais il demeure un allié des états-unis et est donc fortement concerné tôt ou tard... prenons donc de la graine de toutes ces démocraties pourrissantes récupérées par les pires des oligarchies, et optons pour le bon cheminement et les bons alliés.
    Ce qu'on appelle "Islamisme" n'existe pas, et ce n'est pas plus qu'un projet de Société fortement anti-libéral et sain !
    La finance islamique en est une facette par exemple.

    RépondreSupprimer